30th août2013

Les salles zobscures: Jobs

by Anne-Sophie

Jobs

Visionnaire génial, patron excessif et tyrannique, père absent, homme coupé de ses émotions. Qui était vraiment Steve Jobs, de quoi ou de qui s’inspirait-il pour créer ?

Si Steve Jobs était un peu tout cela à la fois, on ne devine pas à travers le film par quelles forces il pouvait être mû pour mener à bien ses multiples projets. On soupçonne un désir de revanche sur la vie (Jobs a été adopté), des inspirations spirituelles (et illicites) mais  aucune réponse réelle n’est apportée.

Le film ne jette aucun voile sur ses parts d’ombres, nombreuses, qui ne rendent pas le personnage forcément sympathique.

Le biopic retrace la vie de Steve Jobs, de ses débuts (Apple, puis Lisa puis Macintosh), jusqu’au moment où il reprend les rênes de son entreprise, en y faisant un grand nettoyage. Car l’homme de dénuement n’en n’est pas moins un idéaliste qui pousse loin le concept du produit. C’est un puriste qui ne souffre aucune contradiction, qui mène son entreprise au coup de cœur.

Le film est honnête, sans doute moins puissant que le « Social Network », mais se laisse agréablement regarder.

Ashton Kuchter porte le film secondé par une multitude de seconds rôles. Les critiques ciné sont assez injustes, je trouve avec le jeu de Kuchter. Il incarne le personnage d’une belle manière, sans l’effacer ni donner non plus dans la sensiblerie. Il s’est nourrit tant de la démarche, que de la voix ou enfin du regard pour rendre l’entreprise crédible.

Un autre film est en préparation actuellement, conseillé par celui qui a conçu et fait prospérer l’entreprise avec lui, Steve Wozniak. On peut donc aisément imaginer que le parti pris de ce film sera différent.

Pour ce qui me concerne, si je suis assez hermétique aux produits Apple de manière générale, j’ai malgré tout été touchée par son discours de 2005 aux étudiants de Stanford. Un discours fort et inspirant.