Les salles Zobscures : Polisse
Maïwenn, la réalisatrice, a obtenu un prix à Cannes avec ce film. Depuis lors, on peut tout lire et tout entendre sur cet opus. Notamment son caractère peu académique.
Maïwenn filme la vie et c’est cela que j’attends lorsque je me rends au cinéma. La vie comme elle est. Avec des longueurs, des engueulades, de la tendresse et parfois même des drames.
La réalisatrice narre le quotidien d’une équipe parisienne de la Brigade de Protection des Mineurs. Un travail difficile, qui heurte, remet en question, brasse, un travail avec de l’humain, un humain qui laisse perplexe parfois.
Maïwenn montre, sans sombrer dans le pathos ce qui fait le quotidien de travail de cette équipe, ce qui la soude, ce qui la divise aussi. Et puis, il y a l’être du travail et l’être à la maison…
J’ai aimé ce film parce que dans une certaine mesure il me parle du travail que je fais, il a fait écho à un certain ressenti parfois. Par ailleurs, il ne cherche pas à influencer le spectateur, il est une photographie d’une société qui évolue, une jeunesse dont les pratiques sexuelles changent.
Maïwenn aime ses personnages, ses acteurs qui donnent corps à une équipe attachante. De Marina Foïs hyper troublante, à Karin Viard très très forte dans une scène de colère qui frôle l’hystérie à Joey Starr enfin qui pour une fois ne joue pas à Joey Starr. Il est Fred, ce policier pétri de bons sentiments, ce colérique qui rêve d’une Police juste.
Seul bémol, la figure de Maïwenn dans le film. Un personnage qui n’apporte pas grand chose et qui donne parfois dans la caricature.
Courez y !
Je ne peux pas dire que je n’ai pas aimé ce film.
Ce qui m’a dérangé par contre c’est le coté un peu ‘catalogue’ des activités de la Brigade de Protection des Mineurs… s’enchainent des ‘dossiers’, ‘cas’, sans film conducteur ni intrigue suivie.
Je m’attendais plus à un film policier qu’un film sur la Police, ici décliné presque en forme ‘documentaire’.
Documentaire avec en plus le coté ‘humain’ qu’insuffle les acteurs, excellents au demeurant.
Je suis d’accord pour dire que la figure de Maïwenn n’apporte rien du tout au film, mais peut être était ce là pour la réalisatrice le prétexte de s’offrir une scène de roulage de pelle avec Joey Starr!