23rd juin2013

Les zhôtels : Les Pléiades, Barbizon (77)

by Anne-Sophie

A une heure et demi de Paris et à deux pas de la forêt de Fontainebleau, un ancien village de bûcherons et repères de peintres impressionnistes : Barbizon.

Le village de plus de 1000 âmes ressemble aujourd’hui à une bourgade super-bobo. Certes charmante mais peut être dépourvue d’un peu de chaleur.

Nous nous y sommes rendus pour sauter le pas : le passage de la trentaine à la quarantaine pour Bertrand. Nous avons choisi un hôtel 5* pour l’occasion (merci G******N de rendre les 5* accessibles).

L’hôtel les Pléiades se trouve au cœur du village dans la Grande Rue, encadré d’une multitude de restaurants, dont celui qui dépend de l’hôtel, « l’Atelier ».

Les Piéades

Un décor sobre et immaculé, des œuvres de maitres dans le hall de réception et les pièces collectives, rien de superflu ici. Le tout est design, très actuel. Des lignes pures, des couleurs très neutres.

L’hôtel propose une vingtaine de chambres, lofts et suites. Nous avons eu la chance d’être surclassés et de séjourner dans une chambre De Luxe : très grand espace, salle de bains avec douche + bain, lit king size, vue sur la Grande Rue.

Lit King size!

Baignoire + douche!

Salle de bains

L’hôtel propose aussi deux piscines (intérieur + extérieur), un hammam et des soins cabines.

Nous avons particulièrement apprécié l’accueil charmant et aux petits soins de la jeune équipe de cet hôtel.

Pour le petit déjeuner, nous l’avons pris au bar, pour cause de préparatifs de mariage dans la salle prévue initialement. Ce qui a un peu entamer le charme du moment. En effet, nous avons été confinés sur une petite table et avons bénéficié d’un service à table, qui rend le moment un peu obligé et pressant. Dommage. Dommage aussi qu’un 5* ne propose pas des produits locaux, notamment pour les confitures et yaourts.

Le petit dej'

Bien que la pleine saison ne soit pas encore de mise à Barbizon, nous avons passé un très agréable moment. Une parenthèse qui nous a permis de nous promener tranquillement dans les rues de la petite ville, de profiter du calme de la forêt et bien sûr de tous les équipements de l’hôtel.

19th juin2013

Les Zexpos : Ron Mueck, Fondation Cartier, Paris

by Anne-Sophie

Artiste australien, demeurant à Londres, Ron Mueck travaille la matière. C’est un artiste de précision, une précision chirurgicale, un modéliste qui dompte le temps pour produire des figures humaines,  qui campent le temps.

Il faut aller voir l’exposition mais plus encore le documentaire qui lui est consacré.

Ron Mueck travaille en équipe, dans le silence d’un petit atelier dans lequel il  façonne des visages, des corps, des expressions. Peu de mots mais des gestes précis, des regards, des réflexions, des caresses. Car Ron Mueck caresse ses œuvres, comme on le fait avec un être que l’on aime doucement, infiniment, définitivement.

Ron Mueck parle à ses œuvres, d’ailleurs il semble qu’il y a un peu de lui en chacune d’elle. Une expression, un regard, une mimique, la forme de son visage.

Il dépeint le temps, les relations, avec une certaine tristesse, voire une nostalgie.

Son travail est puissant, il faut regarder « Couple under an umbrella », se laisser imprégner par la force de ce tableau qui n’en est pas un. Ils sont seuls au monde et nous nous faisons les voyeurs de leur relation. On les épie, on les regarde par en dessous. On pourrait les envier.

Ils sont seuls au monde, figés dans l’éternité.

14th juin2013

Les salles Zobscures : Gatsby Le Magnifique

by Anne-Sophie

Avant d’être des films, Gatsby est un livre publié en 1925 par Scott Fitzgerald. Un livre de plus de 200 pages, dont l’objectif est de dépeindre une époque, l’Amérique des années 20 et la relation ambiguë de deux amants Daisy et un certain Gatsby.

Gatsby le Magnifique

Synopsis (Allo Ciné) :

« Printemps 1922. L’époque est propice au relâchement des mœurs, à l’essor du jazz et à l’enrichissement des contrebandiers d’alcool… Apprenti écrivain, Nick Carraway quitte la région du Middle-West pour s’installer à New York. Voulant sa part du rêve américain, il vit désormais entouré d’un mystérieux millionnaire, Jay Gatsby, qui s’étourdit en fêtes mondaines, et de sa cousine Daisy et de son mari volage, Tom Buchanan, issu de sang noble.

C’est ainsi que Nick se retrouve au cœur du monde fascinant des milliardaires, de leurs illusions, de leurs amours et de leurs mensonges. Témoin privilégié de son temps, il se met à écrire une histoire où se mêlent des amours impossibles, des rêves d’absolu et des tragédies ravageuses et, chemin faisant, nous tend un miroir où se reflètent notre époque moderne et ses combats »

Aller voir le film c’est s’exposer à un déluge chromatique, une avalanche de costumes et de décors, une musique survoltée, des dialogues certes très fidèles au livre mais qui sonnent faux. La 3D ne sert en rien l’œuvre car l’œil est noyé sous une foultitude de détails et ne retient rien au final.

Dommage.

Tout semblait réunit pour que ce fil soit prometteur. Le réalisateur et sa vision du monde, les acteurs, la musique, le sujet.

A mes yeux, il s’agit ici d’un vaste ratage qui me désole. J’ai eu la sensation pendant plus de deux heures de regarder un clip vidéo grandeur nature. A aucun moment je n’ai été touchée, émue. Pas même par la démonstration de Léonardo Di Caprio. [D'ailleurs, j'ai découvert dans ce film à quel point  il a de grosses mains (zaviez remarqué ? Plus aussi charmant à mes yeux le Léo, bref...)]. Au contraire, je suis restée sur le bord du chemin. C’est un peu comme si le réalisateur avait eu besoin de faire joujou sans penser à ses spectateurs.

La seule question qui m’est venue en regardant le film (c’est dire…), c’est si Fitzgerald s’était inspiré de Zelda (sa femme) pour la figure de Daisy, femme frivole et inconstante, qui fait tourner les têtes jusqu’à la tragédie.

En un mot comme en cent : passez votre chemin !