Les Balades Z Exquises

Les Zexpos : Un air d’Italie, Grenoble

Le Musée Dauphinois est un incontournable.  Je dois l’avouer, il est aussi mon préféré sur Grenoble.  Il faut grimper un peu pour atteindre cette grande bâtisse qui surplombe la ville et offre une vue imprenable sur Grenoble.

Ce musée a connu plusieurs vies, monastère, école puis musée. Hanter ses couloirs, c’est se connecter à toutes les vies qui ont laissé des traces dans ce lieu incroyablement serein et modeste, populaire comme le souhaitait son fondateur, au début du XX ème siècle.

Ce musée depuis plusieurs années fait le pari de proposer des temporaires sur les grands mouvements de migrations dans les Alpes.

Depuis le mois de novembre 2011 et jusqu’au 17 septembre 2012, c’est la présence  italienne en Isère qui est mise en lumière.

La présence des italiens en Isère est forte depuis le XII ème siècle et laisse des traces tant dans la culture,  l’industrie, que dans l’économie et parfois même le grand banditisme. Les italiens ont laissé des empreintes indéniables dans notre région, une influence qui perdure.

Visiter l’exposition a été pour moi aussi l’occasion de me reconnecter à un passé très lointain. Celui de mon enfance. Je me souviens très vaguement du salon de mon arrière grand mère italienne. Du formica, des napperons en dentelle pour chaque petits bibelots, une odeur de café, de vin rouge…

Ils sont venus de Lombardie pour travailler en France. Elle dans une manufacture, lui dans les papeteries et parallèlement dans une carrière. Des êtres qui avaient une valeur travail chevillée au corps. Comme pour mieux s’intégrer…

J’ai en mémoire, très vaguement là aussi, la polenta que l’on tournait avec de grands couverts en bois dans une marmite que je trouvais gigantesque. Je me souviens aussi des pastilles vichy que mon arrière grand mère avait grand plaisir à mâchouiller et à partager avec moi.

Visiter l’exposition c’est se connecter à une part de soi. Qu’elle vienne de la musique, de la cuisine ou tout simplement des souvenirs tricotés au fil du temps.

Dans le  même lieu on peut aller voir une autre temporaire « Cœurs d’ouvriers », une exposition photos, qui se laisse regarder en extérieur.  Se sont des gueules que l’on découvre là, des images fortes d’hommes et de femmes en plein exercice de leur métier. Des visages troublants d’une incroyable humanité, des environnements de travail dont on peut se demander s’ils ne datent pas d’un autre siècle.

Des visites à faire au plus viiiite !